Insécurité alimentaire : développer des approches multi-composantes conçues en réponse aux besoins des personnes

En bref

Découvrez 5 articles récents issus de notre veille scientifique sur l’alimentation saine et durable.

Sarcopénie : une alimentation riche en fruits, légumes et légumineuses permettrait de limiter l’aggravation des paramètres de diagnostic
Sarcopénie : une alimentation riche en fruits, légumes et légumineuses permettrait de limiter l’aggravation des paramètres de diagnostic

Une étude de cohorte prospective a examiné la relation entre la consommation de groupes d’aliments et les paramètres de diagnostic de la sarcopénie de 165 participants âgés de plus de 65 ans. Menée entre juillet 2017 et avril 2021, cette étude a analysé la consommation de groupes d’aliments ajustée à l’énergie et au poids corporel à l’aide d’un questionnaire auto-administré. Les résultats montrent que la consommation importante de sucre et d’édulcorants est associée à un risque significativement accru de diminution de la force de préhension et de la force fonctionnelle des membres inférieurs. Inversement, une plus grande consommation de légumineuses est associée à une diminution du risque de réduction de l’indice de masse corporelle. Une consommation importante de fruits est associée à une réduction du risque de chute, tandis qu’une grande consommation de légumes verts est associée à un maintien de la vitesse de marche. Ainsi, l’adoption d’une alimentation riche en fruits, légumes et légumineuses permettrait de limiter l’aggravation de la sarcopénie.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39254774/
La consommation de légumes chez les étudiants est principalement motivée par des questions de santé
La consommation de légumes chez les étudiants est principalement motivée par des questions de santé

Une étude récente a examiné les motivations à la consommation de légumes chez 466 étudiants en fonction de leur sexe et de leurs habitudes alimentaires. Répartis selon leur fréquence de consommation de viande – végétariens et végétaliens,vegan, mangeurs occasionnels de viande et omnivores – ont complété le Food Choice Questionnaire et déclaré leur fréquence de consommation de légumes. Les résultats révèlent que les vegan sont ceux qui déclarent consommer le plus fréquemment des légumes. Les choix alimentaires des vegan et des mangeurs occasionnels de viande sont davantage motivés par la naturalité des produits, la santé et l’éthique. Les habitudes alimentaires des femmes sont plus motivées par le contrôle du poids que les hommes. De manière générale, les préoccupations en matière de santé prédisent la consommation de légumes pour l’ensemble des groupes étudiés. Les auteurs suggèrent ainsi de prendre en compte les différences individuelles d’habitudes alimentaires et les motivations associées lors de la conception de stratégies visant à promouvoir des régimes alimentaires sains chez les étudiants.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39303065/
Aide alimentaire : la distribution de coupons de réductions permettrait de limiter la baisse des dépenses liées aux achats de produits frais entre les versements de prestation
Aide alimentaire : la distribution de coupons de réductions permettrait de limiter la baisse des dépenses liées aux achats de produits frais entre les versements de prestation

Une étude a cherché à estimer l’impact de mesures incitatives chez les participants au programme SNAP sur les variations des dépenses liées fruits et légumes au cours du mois. Les données de transaction de 3 épiceries de l’Alabama participant au programme et offrant des bons de réduction pour l’achat de produits frais ont été recueillies. Les dépenses quotidiennes en produits frais réalisées à l’aide des prestations SNAP et des coupons de réduction ont été mesurées puis comparées en fonction de la période d’achat. Les résultats montrent que la part des dépenses totales consacrée aux fruits et légumes frais avec le programme SNAP a augmenté de deux points tandis que la part provenant des coupons a augmenté de dix points à la fin du mois. Contrairement aux dépenses SNAP, les coupons sont dépensés de manière uniforme tout au long du mois. Ces constats démontrent que les ménages sont plus susceptibles d’utiliser les coupons incitatifs lorsqu’ils disposent d’autres ressources pour acheter des aliments. Sous forme de bons à utiliser ultérieurement, les incitations ont le potentiel d’atténuer la baisse de la qualité de l’alimentation subie par les ménages précaires entre deux versements de prestation SNAP.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39324341/
Prescription de fruits et légumes : de nombreux freins identifiés par les soignants malgré un potentiel prometteur
Prescription de fruits et légumes : de nombreux freins identifiés par les soignants malgré un potentiel prometteur

En février 2016, la clinique pédiatrique Hurley Children’s Center, de Flint, dans le Michigan, s’est associée à un marché de producteurs locaux pour créer le premier programme de prescription de fruits et légumes destiné exclusivement aux enfants. Suite à son déploiement, une étude a évalué la compréhension et l’engagement des soignants dans le programme. Pour cela, les chercheurs ont mené 32 entretiens semi-structurés auprès de 365 soignants de la clinique pédiatrique. La majorité des répondants étaient des femmes d’origine afro-américaine, résidant à Flint. Si la plupart estime que le programme constitue un soutien financier et nutritionnel intéressant, de nombreux freins sont mentionnés. Les principaux comprennent le manque de connaissances sur les caractéristiques du programme tels que les calendriers de distribution des ordonnances, ainsi que les modalités de remboursement. Les difficultés de transport ainsi que les heures limitées d’ouvertures des marchés locaux sont également citées en tant qu’obstacles environnementaux. Afin de pallier les freins identifiés au cours des entretiens, cette étude propose des solutions concrètes telles que la délivrance numérique d’ordonnances et les partenariats avec des épiceries.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39314532/
Alimentation et écrans : regarder la télévision au cours des repas est associée à des habitudes alimentaires moins saines et au risque de surpoids et d’obésité chez les adolescents
Alimentation et écrans : regarder la télévision au cours des repas est associée à des habitudes alimentaires moins saines et au risque de surpoids et d’obésité chez les adolescents

Une étude chinoise s’est intéressée à l’influence de la télévision au cours des repas sur les habitudes alimentaires et la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les adolescents. Les données de 1768 adolescents âgés de 12 à 17 ans issues d’enquêtes sur la nutrition et la santé en Chine ont été recueillies. Les résultats démontrent que les adolescents qui consomment des collations en regardant la télévision ont des préférences alimentaires déséquilibrées et sont en surpoids ou obèses. Ceux qui prennent leurs repas devant la télévision plus d’une fois par semaine ont une préférence pour la restauration rapide, les collations salées, les boissons gazeuses et sont moins susceptibles de préférer les légumes que ceux qui le font moins d’une fois par semaine. En revanche, le fait de prendre les repas devant la télévision plus d’une fois par semaine n’a pas été associé au poids. Des stratégies pratiques telles que la mise en œuvre de recherche participative sont évoquées en conclusion de l’étude pour favoriser des préférences alimentaires saines et prévenir le risque surpoids et l’obésité chez les adolescents chinois.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39354995/
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