En bref

Découvrez 5 articles récents issus de notre veille scientifique sur l’alimentation saine et durable.

Une étude transversale a évalué l’évolution clinique, les caractéristiques démographiques ainsi que le taux de tolérance aux réactions allergiques induites par les fruits et légumes. Ce travail a porté sur 78 enfants, âgés d’environ 5 ans, ayant présenté des réactions allergiques présumées à des fruits ou des légumes. L’analyse des dossiers médicaux révèle que des allergies de classe 1 et 2 ont été recensées dans 65 et 13 cas respectivement. Parmi les allergènes les plus couramment rencontrés figurent la pomme de terre, la banane, la pêche et la tomate. Les symptômes cliniques comprenaient l’urticaire, le syndrome d’allergie orale , l’ œdème de Quincke et l’ anaphylaxie . Au total, 13 enfants sont parvenus à la tolérance, le délai médian étant de 13,5 mois après le diagnostic. Si d’autres travaux sont nécessaires pour approfondir la compréhension de l’allergie aux fruits et légumes, cette étude est la première à fournir des informations sur la tolérance.

Une revue récente fournit un résumé narratif des recherches existantes sur les facteurs alimentaires affectant la mortalité associée au cancer colorectal et la survie sans récidive ou sans maladie. Au total, 28 études ont été incluses dans le corpus. Certains travaux suggèrent des effets bénéfiques de l’adhésion aux lignes directrices de l’American Cancer Society et à un régime riche en végétaux et faible en glucides sur le risque de mortalité associée au cancer colorectal. Ces effets seraient potentiellement associés à la teneur en fibres issues des céréales, des légumes et des produits complets. En ce qui concerne la survie, l’adhésion à un modèle alimentaire occidental et la consommation élevée de céréales raffinées et de boissons sucrées sont corrélés à un risque accru de récidive et à la progression de la maladie. À l’inverse, une meilleure adhésion aux recommandations de l’American Cancer Society et une grande consommation d’oméga 3 et de poisson réduisent le risque. Ces résultats soulignent la nécessité d’études standardisées sur le rôle de l’alimentation dans la survie du cancer colorectal.

Une méta-analyse a évalué l’association entre la consommation de fruits et légumes et le risque de sarcopénie . Au total, 14 études d’observation regroupant 33 801 participants ont été incluses. Sur l’ensemble de l’échantillon, 6436 cas de sarcopénies ont été recensés. Les résultats montrent que la consommation de fruits et légumes est associée de manière significative à une réduction du risque de sarcopénie. Cette association n’a été observée que dans les études transversales et est particulièrement significative pour les personnes âgées de plus de 60 ans. Les conclusions de cette méta-analyse suggèrent ainsi que la consommation de fruits et légumes réduit le risque de sarcopénie. Des études supplémentaires restent nécessaires pour fournir plus de preuves.

Une étude de la portée a examiné le déploiement et les caractéristiques des politiques visant à limiter la vente d’aliments et le marketing pour les aliments malsains dans l’environnement scolaire de 193 pays. D’après les analyses, seuls 28% des pays étudiés disposent d’une politique nationale restreignant le marketing alimentaire ou la vente concurrentielle d’aliments dans les écoles. De plus, plus de la moitié des politiques ont été recensées dans des pays à revenu élevé et aucun pays à faible revenu ne dispose de l’une des politiques examinées. Par ailleurs, 8 politiques de commercialisation et 14 politiques sur la vente concurrentielle ne comportaient pas de lignes directrices explicites pour le suivi ou le déploiement de la politique. Des recherches futures sont nécessaires pour évaluer la prévalence et l’efficacité des politiques visant à améliorer d’autres aspects clés de l’environnement alimentaire à l’école, tels que la qualité nutritionnelle des repas ou l’approvisionnement en denrées alimentaires.

Une étude récente a évalué l’association entre la prévalence de l‘ addiction à la nourriture et les aspects psychosociaux liés aux comportements à risque dans un vaste échantillon représentatif de la génération Z . Au total, 8755 élèves italiens mineurs ont répondu à une version courte de l’échelle Yale Food Addiction Scale 2.0 pour évaluer l’addiction alimentaire. Les facteurs de risque et de protection liés aux variables démographiques, familiales, de personnalité et de comportement ont été examinés. D’après les résultats, la prévalence de l’addiction à la nourriture s’élève à 30,8% au sein de l’échantillon étudié. Plusieurs facteurs de risque tels que l’anxiété sociale, la dépression, l’addiction aux jeux en lignes et réseaux sociaux, l’usage de substances ont été associées à un risque accru d’addiction. A l’inverse, la consommation de fruits et légumes, la pratique d’un sport en compétition et une durée moyenne de sommeil de 7 à 8 heures réduisent le risque. Ainsi, ces conclusions soulignent la nécessité de tenir compte des déterminants psychosociaux dans le cadre de la prévention de l’addiction à la nourriture.